8 mars 2009

L'homme de Théâtre

Ô Mes amis !
Le Théâtre, est une véritable magie
Où l’homme qui s’y produit
Se cherche et se fuit
Ignorant quelle est sa véritable vie !

Il rit, il pleure
Et dit des phrases qui font peur
Il court, saute et s’effondre
S’enfonçant dans les méandres
Ensorcelant et magiques
Des histoires tragiques

Il est heureux mais il pleure
Il est triste mais il rit
Sa vie est faite de leurres
Qu’il s’invente pour chasser l’ennui

Il est profond, insaisissable
Et incompris de ses semblables
Il est constamment au bord de la folie
Mêlant la scène avec sa véritable vie

Après avoir simulé une tragédie
Quand les lumières s’allument
Et que les rideaux se ferment
Sa vision se brume
Et sa vie se terne
Car le voici face à sa propre vie

Il déambule dans les rues
Se cherchant des buts
Son regard est infiniment vide
Rempli d’images d’homicides

Il souffre et s’ennuie
Et pour avoir un répit
Il doit nécessairement monter sur la scène
Et peindre avec des mots, des gestes et des cris
Les splendeurs de la misère humaine

Il joue ses rôles avec grâce et génie
Il est mort tellement de fois au théâtre
Qu’il ne sait plus ce que vaut sa vie
Si inutile, absurde et âpre

Au théâtre, sa mort est applaudie
Mais il se demande : Sa vie,
Comment sera-t-elle finie ?
Y aura-t-il une foule pour acclamer,
Son cadavre laid et inanimé ?

Sur scène, il est un héros irréel
Mais à quelques pas de là
Quand il lève ses yeux vers le ciel
Il s’y voit un être laid et ingrat

Dès lors, sa mort vaut-elle la peine ?
Car même si elle serait bien certaine,
Elle serait semblable à sa vie,
Qui ne suscite ni intérêt ni envie

Il commença à faire du théâtre, bienheureux
Mais le voici maintenant coupé en deux
La scène s’est emparée de sa vie
Le plongeant dans un néant infini

Un néant rempli de leurres, de masques
De rideaux et de foules fantasques
Pendu devant l’amour de sa vie
Les rideaux tombent et la foule l’applaudit

Mais un jour dans les coulisses
Les autres comédiens, sans qu’ils les haïssent
Furent horrifiés par l’étendue de son authenticité
Car cette fois il se pendit pour vrai

Et son corps inanimé resta accroché à la corde
Pendant que se forma autour de lui une horde
De comédiens hurlant et abasourdis
Par la fin tragique de cet homme épanoui

Et quand les rideaux s’ouvrirent
Pour qu’ils saluent ceux qui sont venus les applaudir
Les spectateurs virent cette scène si véridique
De ces comédiens presque sadiques
Qui hurlant et regardant tous vers le haut
Ne prirent même pas la peine de détacher leur héros

Et tous dans la salle applaudirent si fort
La prestation d’une aussi belle mort
Ignorant à quel point elle fut réelle
Irréversible et ô combien éternelle !

Il commença à faire du théâtre, bienheureux
Mais le voici maintenant coupé en deux
Entre la vie et la mort,
Sans plus jamais éprouver de remords !

7 mars 2009

Célébrons cette fête !

Mort à ces philosophes
Qui ne sont point poètes
Mort à ces philosophes
Qui ne savent pas faire la fête !

Qu’on les attrape…
Qu’on les tue
Et qu’on les gave de cigüe

Mort à tous ces charlatans
Qui obscurcissent la lumière
Et se moquent du temps

Que l’on leur coupe les têtes
Et qu’on les transforme en marionnettes
Pour remplir nos théâtres de joie
Et avec leurs membres, jouer des opéras

Qu’on les pende sous les applaudissements
Et que l’on sorte, pour célébrer l’occasion,
Les plus grands criminels de toutes les prisons
Que l’on brandisse nos épées et nos haches
Et pour que ces abrutis le sachent
Découpons-les bruyamment !

Allons réveiller tous les prophètes
Et découpons-les tête par tête
Et n’oublions pas de recueillir leur sang
Pour réécrire d’autres bibles et d’autres corans

Allez ! Venez pour célébrer cette fête !
Ô Vous mes amis ! Ignorants et heureux
Laissons crever ces gens ténébreux
Avec leur savoir inculte qui hante leurs petites têtes…

Le cadavre qui chante !

Je me suis réveillé tôt pour te chanter
La musique que la nuit m’a révélée
Je rêvais à des vers mélancoliques
Qui sautillaient et dessinaient…
Une danse tragique

Pendant la nuit, Dieu m’a parlé
Et si hier… j’étais poète,
Me voilà devenu prophète
Pauvre, ignorant et analphabète
Presque comme… Mahomet

J’ai su que tu étais morte
Ton corps est là
Immobile et las
Ta main est froide
Et ton cœur ne bat pas

Et à côté de toi
Ton enfant riait
Jouant avec tes cheveux
Et embrassant tes seins

Peux-tu me dire si tu regrettes
D’avoir vécu
Cette vie si bête
Si brève et si insensée

Peux-tu me dire si tu regrettes
D’avoir plongé autant de monde
Dans un abîme aussi profond
D’avoir laissé derrière toi
Tant de pleurs, de larmes et d’émoi

Dis-moi pourrais-je abuser de ton cadavre ?
T’arracher le cœur et te couper la main ?
Dis-moi si je peux te tuer moi-même
Et écrire des vers, avec ton sang

Dis-moi comment peut-on punir,
Un cadavre inerte
Sans valeur et sans devenir ?
Un cadavre déjà mort
Et qui ne ressens plus ni peines,
Ni remords !

Y a-t-il quelque chose,
Qui puisse être aussi inutile ?
Tu ne mérites ni peine, ni feu,
Ni sépulture

Y a-t-il quelque chose qui puisse être
Moins inexistante que toi ?
Et pourtant, dès que je me réveille, je te vois…
Et quand je dors, j’entends ta voix

Pendant le jour, je te vois danser
Et pendant la nuit, je t’entends chanter

Le jour où je n’entendrai plus tes mélodies,
Je saurais enfin, que je suis mort moi aussi !

Testament d'un poète maudit !

Je suis poète
À temps perdu…
Je deviens poète
Quand je suis déchu…
Ma mère est morte
Et mon père m’a battu…
Je sens mon âme inerte
Et mon corps corrompu

Je n’ai plus sommeil et je rêve éveillé
Je n’ai plus rien à perdre, car je suis déjà ruiné
Je ne veux pas me suicider, car je veux encore écrire...
J’aimerais être déjà mort, mais je ne veux point mourir

Je veux qu’on me jette… dans la nature
Je veux qu’on m’oublie,
Et qu’on brûle tous mes écrits.
Maintenant que je ne ressens plus rien,
Je veux qu’on me torture
Qu’on m’arrache les yeux,
Et qu’on brûle tous mes biens

Je veux qu’on tue tous mes enfants
Et qu’on arrache la langue,
À tous ceux qui diront mon nom

Je veux que mon cadavre saigne
Et que tous ceux qui m’ont aimé s’y baignent
Je veux que mon cadavre pue
Et que mon corps regrette de m’avoir connu

Je veux que ma langue soit coupée
Car… on ne sait jamais,
Quand est-ce que les morts se remettent à parler !

Que l’on me coupe la tête !
Et qu’on la tranche en deux
Je veux que vous fassiez la fête
En contemplant ce paysage odieux

Je suis poète…
Un poète maudit
Je suis poète,
Un poète pourri

Je veux mourir,
Pour rire de vos pleurs
Je veux mourir
Pour hanter vos demeures
Je veux partir
Pour me cacher…
Je veux crever,
Pour rire du passé

Tuez-moi,
Il est Grand Temps !
Tuez-moi,
Avant que je ne laisse un Testament !

Un testament qui vous ensorcelle
Et qui rira de vos vies
Un testament qui vous brûlera vivants…
Pendant que mon âme, en dansant,
Savourera vos corps trop cuits…
Et jouira de sa vie éternelle !

Le regard d'un bébé !

Dîtes-moi, la vie…
A-t-elle un sens,
Sans poésie ?
Sans rires ni larmes,
Sans peines ni joies ?

Dîtes-moi, y a-t-il
Quelque chose, qui fait plus mal
Que la trahison d’un ami ?
Qu’un poignard qui vous transperce le cœur
Et qui vous abandonne en vie ?

Y a-t-il quelque chose de plus vraie
Que l’amour d’une mère
Envers cette « chose » qui en elle grossit…
Et qui finit par partir
Et vouloir l’infini !

Qui n’a jamais eu,
Une larme aux yeux,
En contemplant la nuit...
Ou en pensant aux galaxies,
En plongeant dans des mélodies,
Ou dans le regard enivrant
D’un être chéri ?

La vie a-t-elle un sens
Sans le regard d'un bébé,
Où se dessine une ébauche si fragile...
D'une sublime immortalité

Un infini de possibilités qui,
Nous empêche de mourir,
Et...
Nous suggère d’espérer !

6 mars 2009

La Méditerranée m'appelle !

Je veux t’écrire jusqu’à la fin du temps
Et te chanter une chanson qui te fera sourire
Je suis venu à côté de toi. Est-ce que tu me vois ?
J’ai peur de pleurer sans que tu sois là
Avec toi je veux regarder le ciel étoilé
Et voir dans tes yeux, tes désirs les plus profonds
Je veux que tu danses le jour de ma mort
Je te tiendrai la main et te regarderai de loin

Promets-moi de ne jamais oublier,
Le goût de mes larmes et le timbre de ma voix
Promets-moi de ne jamais oublier,
Le serrement de mon cœur et le toucher de ma main

Je veux effleurer ta main au bord de la plus belle mer,
Fermer les yeux et t’écrire des vers
Je veux te prendre dans mes bras
Mais tu es en train de dormir
Puis-je aller dans ton rêve
Et te toucher une lèvre... secrètement ?

Je voulais que tu saches que j’écris
Pour que tu puisses me lire après ma mort
Car j’ai peur de partir sans t’avoir dit pourquoi,
Je trouvais les étoiles si belles et la mer si sensuelle
Car j’ai peur de te parler sans que tu puisses entendre ma voix
Peur de te voir danser sans pouvoir pleurer de joie

J’ai peur que tu arrêtes de penser à Apollon
J’ai tellement peur que tu abandonnes l’infini
Que par la lourdeur et l’amertume du temps,
Ton cœur oublie et tes ailes s’atrophient

Je me rappelle encore des battements de ton cœur
Quand pour la première fois, tu m’as bercé dans tes bras
La Méditerranée m’appelle, la Méditerranée c’est toi !
Je veux m'y noyer avec toi et danser la danse de la mort…
L’infini t’appelle ! L’infini t’appelle !
Les corps se fanent et meurent,
Mais le désir demeure immortel !

4 mars 2009

Y a-t-il une solution au conflit israélo-palestinien ?

Oui, la voici :
Il faut changer les manuels scolaires aujourd'hui pour avoir un véritable résultat dans une trentaine d'années...

Qu'est-ce que le bonheur ?

C'est le dépassement de l'absurde ; une danse au-delà de la mort...

La culture en une phrase !

La culture est une tentative d'expliquer l'absurde, de donner du sens au non-sens... un rêve d'immortalité !

1 mars 2009

Pourquoi la sexualité est-elle le domaine des codes et des tabous ?

Parce que l'enjeu est celui de la reproduction de l'espèce.

Mais quand les hommes vont vraiment comprendre qu'ils peuvent se reproduire sans relations sexuelles et qu'ils peuvent avoir des relations sexuelles sans se reproduire, alors l'espèce humaine saura comment vivre plus intelligemment...

Des plus riches !

Pourquoi les plus riches passent-ils la majorité de leur temps à vouloir s'enrichir ?

Parce qu'ils ne savent presque rien faire d'autre !